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ACTRIS-ERIC : une infrastructure durable en soutien à la recherche atmosphérique

2023-04-25

Aujourd’hui, ACTRIS a été créé en tant que consortium européen d'infrastructures de recherche pour les données et les services de pointe dans le domaine de la recherche atmosphérique. La création de l’ERIC ACTRIS concrétise un effort à long terme de plusieurs pays européens pour créer une infrastructure durable en soutien à la recherche du domaine Atmosphère. Grâce à ACTRIS, les chercheurs, les services opérationnels, le secteur privé, l’ensemble des États membres ont accès à des informations clés ainsi qu’aux meilleures plateformes de recherche en Europe pour comprendre et prédire l’évolution de la composition de l'atmosphère et ses impacts sur la qualité de l’air et le climat.

La Commission européenne a pris la décision d’instaurer l’infrastructure de recherche (IR) sur les aérosols, les nuages et les gaz en traces (ACTRIS pour Aerosol, Clouds and Trace Gases Research Infrastructure) en tant que consortium européen pour les infrastructures de recherche (ERIC- Consortium pour une infrastructure européenne de recherche (European Research Infrastructure Consortium)). Dix-sept pays fondateurs , dont la Belgique, mettent en commun leurs ressources pour ouvrir l’accès à un large éventail de technologies, de données, de services et de ressources dans le domaine des sciences atmosphériques. Par leur engagement, les membres font de la recherche sur l'atmosphère et la qualité de l'air une priorité nationale pour le long terme. Être un pays membre de l'ERIC ACTRIS signifie que le représentant d'un pays participe à définir la stratégie et contribue à la recherche concertée d’excellence à l'avant-garde du paysage scientifique et éducatif européen pour mieux explorer et comprendre la variabilité atmosphérique des aérosols, des nuages et des gaz réactifs. La décision et les statuts de l’ERIC ont été publiés au Journal officiel de l’UE.

*Les 17 pays engagés dans l'ERIC ACTRIS
Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Tchéquie, Danemark, Finlande, France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Norvège, Pologne, Roumanie, Espagne, Suède, Suisse. La Grèce et le Royaume-Uni ont exprimé leur intérêt à se joindre ultérieurement.

 

Jungfraujoch
La station de mesure à haute altitude de l'IASB à Jungfraujoch, en Suisse, fait
partie du réseau ACTRIS Belgium. Crédit: IASB

ACTRIS a entamé son parcours vers l’ERIC dès 2011, franchissant d'importantes étapes scientifiques et techniques qui ont conduit à une meilleure compréhension des raisons du changement climatique et de la pollution de l'air. La variabilité spatiale et temporelle des constituants atmosphériques à courte durée de vie (aérosols, nuages et gaz en traces) est observée en continu depuis plus d’une décennie à partir de 80 plateformes d'observation en Europe et au-delà, et les processus atmosphériques sont étudiés grâce aux 38 plateformes d’exploration. Cette surveillance a fourni un constat objectif sans précédent sur l'efficacité des politiques de réduction des émissions en Europe, mais a également mis en évidence la complexité des mécanismes de rétroaction agissant sur le système climatique.

Les installations d'ACTRIS constituent la plus grande infrastructure de recherche atmosphérique multi sites au monde. ACTRIS offre à ses utilisateurs des accès privilégiés aux instruments, à l'expertise, aux opportunités de formation et aux services de gestion de données FAIR*. Tous les services ACTRIS sont accessibles via le site : http://www.actris.eu.

*FAIR
Les principes FAIR (Findable, Accessible, Interoperable and Reusable) décrivent la manière dont les résultats de la recherche devraient être organisés afin qu'ils puissent être plus facilement accessibles, compris, échangés et réutilisés.

Le statut d’ERIC confère à ACTRIS une structure juridique stable et signifie qu’ACTRIS est désormais légalement reconnue comme une infrastructure de recherche européenne. La Finlande accueillera le siège statutaire et assurera la coordination générale d'ACTRIS avec l'Italie qui gérera l'accès aux services.

Eija Juurola, responsable par intérim d'ACTRIS:

Cette décision signifie que les installations d'ACTRIS peuvent désormais fonctionner légalement ensemble, comme une seule organisation. La décision arrive à un moment important puisque la transition vers les opérations est déjà en cours et que les synergies avec les scientifiques et l'industrie se développent continuellement

Martine De Mazière, point de contact national pour ACTRIS Belgique:

Pour la Belgique, cette étape est importante car elle permet d'intégrer nos activités de surveillance de l'atmosphère au sol et l'expertise qui s'y rapporte dans un consortium européen durable et elle permet à nos chercheurs et à notre industrie de tirer parti de la vaste expérience de l'ensemble du réseau ACTRIS d'une manière bien coordonnée.

Réunion Maido
La station de mesure de l'IASB à l'île de la Réunion fait partie du réseau ACTRIS
Belgium. Crédit: IASB

Les principales composantes d'ACTRIS comprennent de plateformes d'observation (station de mesure) et d'exploration (moyens mobiles d’observation ou chambres de simulation) situées partout en Europe et sur des sites internationaux, ainsi que de centres thématiques et des centres de données fondamentaux pour la fourniture de données harmonisées de haute qualité.

La Belgique joue un rôle important et varié au sein d'ACTRIS, grâce notamment à l'Institut royal d'Aéronomie Spatiale de Belgique (IASB) qui dirige l'installation centrale de télédétection des gaz en traces réactifs. De plus, les chercheurs belges des instituts fédéraux (IASB, IRM), des instituts fédérés (VITO, ISSep) et des universités (ULiège) exploitent plusieurs installations nationales à la fois en Belgique (Uccle, Vielsalm) et à l'étranger (île de la Réunion en collaboration avec la France et Jungfraujoch en Suisse). Ils exploiteront également une plateforme exploratoire mobile lors des campagnes de mesures. L’accès durable aux infrastructures et leur exploitation permettront d'ancrer fermement les efforts de recherche belges dans un cadre européen solide.

ACTRIS s’inscrit dans les objectifs du Green Deal de l’Union européenne. Face aux défis du changement climatique, ACTRIS est une infrastructure de recherche et d’innovation ayant vocation à fournir des données et des services pour la compréhension des évolutions environnementales, indispensable à la définition de stratégie efficace de remédiation et d’adaptation sociétale.

Nous tenons à remercier explicitement BELSPO, la Politique Scientifique belge pour leur soutien financier à ACTRIS Belgique.

Contact national

Martine De Mazière
Point de contact national ACTRIS-Belgique
Martine (point) DeMaziere (arobase) aeronomie (point) be

ACTRIS Head office

Eija Juurola
Responsable par intérim d'ACTRIS
eija (point) juurola (arobase) fmi (point) fi

 

Vielsalm
La station de mesure de l'IASB à Vielsalm, en Belgique, fait partie du réseau ACTRIS Belgium. Crédit: IASB

 

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Aujourd’hui, ACTRIS a été créé en tant que consortium européen d'infrastructures de recherche pour les données et les services de pointe dans le domaine de la recherche atmosphérique.
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Les stations de mesure européennes d'ACTRIS pour la recherche atmosphérique. Crédit, ACTRIS Head Office.
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L'aethalomètre de l'IRM (en haut à gauche, en haut à droite et en bas à gauche) mesure le coefficient d'absorption de la lumière des particules atmosphériques ainsi que la "concentration équivalente de carbone noir".
L'intérieur de l'aethalomètre (en haut à droite) est le grand ruban filtrant sur lequel les particules atmosphériques sont collectées.
Le néphélomètre (en bas à droite) mesure le coefficient de diffusion de la lumière des particules atmosphériques. En combinaison avec le coefficient d'absorption de l'aethalomètre, plusieurs paramètres importants pour les modèles de transfert radiatif (par exemple, appliqués dans la récupération de données satellitaires) peuvent être calculés.